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Durant quelques jours je me suis posé à la communauté jésuite de Bruxelles, et j’y ai trouvé une radio programmée sur une chaîne musicale classique de grande qualité. On y entend de tout, mais aussi des commentaires… en flamand. Bon, je vous avoue que je n’y comprends rien, sauf durant ce que je pense être les infos et que le mot Coronavirus revient toutes les quinze secondes. Mais malgré cela, je reste attentif, car la musique peut reprendre d’un instant à l’autre. Est-ce quand le ton de la voix baisse ? Ou bien quand un mot magique est prononcé ? Jusqu’à présent, je suis pris de court. Et hop un morceau de Bach me tombe dessus, sans que je l’aie vu venir…
Je me suis dit que cette radio, c’était un peu comme la vie spirituelle.

Souvent dans la vie, l’Esprit Saint agit, nous réconforte, nous fait du bien à l’image de ces morceaux de musique. Mais on ne doit pas s’arrêter à cela. Ces moments de paix, de joie nous appellent à creuser, à essayer de comprendre, comme des détectives ou des anthropologues face à une nouvelle langue. La vie spirituelle est en effet dynamique, telle une marche qui appelle à aller plus loin, sans s’arrêter uniquement à ce qui rassasie un moment. Oui essayer de décrypter la langue du Saint Esprit, c’est comme pour un Français apprendre le flamand. Au début c’est sans doute un peu étrange, mais en prenant cela comme un jeu, il est fort à parier que dans peu de temps, la joie d’écouter la belle musique de l’Esprit, sera comblée par la compréhension de son sens ! Alors bonne écoute à chacune et à chacun.